Hervé FOUÉRÉ
Tortue d'Hermann - Chanson
Voici mon humble contribution
pour la sauvegarde de la faune sauvage
Cliquez sur le lien ci-dessous:
https://www.youtube.com/watch?v=2I7ikiL5mps
GAÏA
Écoutes !
Tu entends
Battre le cœur du monde
Les incréés, les créés
les non-engendrés, les engendrés,
les visibles, les invisibles
tous se réjouissent
car il y a de l’eau, de la sève, du sang.
Il y a de l’Aube et de la Nuit ;
Et la Venue, et le Départ,
Ils chantent
ce qui est et ce qui n’est plus,
ce qui devient,
ce qui demeure, ce qui reste à jamais,
entre les gouffres et les étoiles,
dans la Matrice profonde du monde,
dans le noyau des débuts,
dans l’ivresse des Commencements.
Et voici qu’un flux t’envahi :
Tu es vivant !
Depuis ce Fleuve Primordial,
depuis cette Eau d’Origine,
tu danses la Danse
de l’Eternel Printemps !
Et tu restes en Éveil !
Le Voyage s’accomplit …
______________________________________________________________
Force vive de ton cri
Ventre-mère
sur les eaux dormantes
Tu vas
mains liées aux étoiles
les yeux rivés sur l’Infini
___________________________________________________________
J’ai escarpé milles chemins et franchi de nombreuses montagnes.
Puis, je t’ai vu, Oiseau de Feu
Tu connaissais le nom du Ciel
C’était, dans mon village natal,
celui que l’on donnait à l’enfant nouveau-né
___________________________________________________________
Parfois
je me sens saisi de cosmicité
Alors je m’allonge par terre
et les yeux baignés de lumière
j’écoute les cailloux chanter
Les grillons savent
à cet instant
que je suis devenu
leur ami
Et m’enfonçant
dans le sol
je m’envole vers le grand toit
___________________________________________________________
Chaque instant
est une perle de rosée
naissante
à peine éclose
évanouie
Chaque instant
bu à sa source
me rend le regard si perçant
que mes yeux brûlent de tant de lumière
et que ma bouche se tarit de stupeur
___________________________________________________________
Je vais de planète en planète
rivé en Terre
couvert de Ciel
Qui sait quand
au coin d’une étoile
le Grand Hiver me surprendra ?
___________________________________________________________
Toujours
ils emportaient une portion de Ciel
Partout
ils cherchaient le Réel à l’affût
Cîme des neiges
Lorsqu’à travers l’âme
siffle le vent
les yeux étincelants de mille rubis
ils chancellent vers l’Eternel
Hervé FOUÉRÉ